En 2009, je me suis installé dans l'est de Paris à la demande de mon employeur de l'époque. Ayant grandi dans l'ouest de Paris et ayant fait mes études à Lille, je découvrais alors les charmes de ce quartier.
Nous nous sommes tout de suite plu, et j'aime en apprendre tous les jours un peu plus sur l'histoire de chacun de ces quartiers-villages, que je vous raconte un peu ici.
Mon métier me permettant de rencontrer régulièrement mes voisins de quartier, j'ai aussi appris quelques anecdotes insolites que je vous livre ici.
Bonne lecture,
Alban BUREAU
Anecdotes sur le quartier
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De la fin du XIXème jusqu'au début du XXème (les siècles, pas les arrondissements :-) ), les habitants du quartier profitaient de leur temps libre pour aller canoter sur le lac de Saint-Fargeau. En effet, Etienne Serette crée en 1859 la première guinguette du lac Saint-Fargeau, qui sera suivie par de nombreuses autres. Ce lac se trouvait dans le haut de la rue de Belleville (entre la rue de Belleville et l'avenue Gambetta), il se situait à l'emplacement actuel de l'entrepôt RATP.
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Pendant la seconde guerre mondiale, la station de métro Télégraphe servait aussi d'abri lors des bombardements. Cette station étant une des plus profondes, les habitants du quartier s'y réfugiaient lorsque la sirène d'alerte retentissait.
Une voisine du quartier, âgée à l'époque de 4 ans, m'a raconté se souvenir des nuits où elle descendait les 173
marches avec sa famille, pour s'abriter et dormir 1h ou 2h avant de remonter.
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Cocorico !!! Le 19ème est l'arrondissement le plus vert de Paris avec 97,5 hectares de jardins, parcs… Il est suivit par le 15ème (62 ha) et le 16ème (56 ha).
Un quartier-village
Télégraphe, Jourdain, Saint-Fargeau, Belleville, Buttes-Chaumont, Ménilmontant..., Le XIX et le XX sont composés de multiples quartiers, chacun étant organisé comme un village, avec ses commercants, ses associations et ses micro-évènements. En effet, depuis 2004 la mairie de Paris et du XI ont mis en place le projet Vital'Quartier dont le but est - entre autres - de recréer une grande diversité de commerces dans les quartiers (boucheries, poissoneries, boulangeries, superettes, cavistes, bars, restaurants, fleuristes, banques, librairies, theâtres, cinémas, plombiers, prèt-à-porter....).
C'est notamment cela qui attire de plus en plus de jeunes couples et de familles.
Village Télégraphe
La rue du Télégraphe doit son nom à Claude Chappe, inventeur du Télégraphe, qui installa son premier modèle en 1792 dans le parc de Saint-Fargeau (à l'emplacement actuel du château d'eau).
La raison de ce choix est simple, c'est le point culminant de Paris, situé à 128,5 mètres d'altitude.
Le télégraphe de Chappe est un système de communication visuel, composé d'un sémaphore surmonté d'un mât muni d'un régulateur pivotant et de deux indicateurs articulés. Il permet d'envoyer des messages d'un sémaphore à l'autre.
La salle de contrôle située dans la tour permet de faire pivoter le mât grâce à une poulie. Chaque signal formé par le mât correspond à un caractère (voir photo de droite), et la succession de signaux forme un message, c'est un peu l'ancêtre de tweeter !
Le premier réseau de Télégraphe fut inauguré en 1974, il était composé de 15 sémaphores (dont celui de Belleville) et reliait Paris à Lille. Un message de 36 caractères mettait seulement 30 minutes à parcourir les 193 km, un record de vitesse pour l'époque !
Village Jourdain
Église néogothique de 1859, Saint Jean-Baptiste de Belleville est bâtie sur l'ancienne chapelle de Belleville, construite en 1548. Elle fût érigée au moment où le village de Belleville fût annexé à Paris. C'est dans cette église que fût baptisé Edith Piaf en 1917 ! Avant 1860, on sortait donc de Paris par la barrière de Belleville (en place de l'actuelle station de métro) et on montait la courtille pour rejoindre les nombreux cabarets où le vin était moins cher, car il n'était pas frappé de l'impôt parisien !
Pour trouver la trace des premiers habitants de ce plateau, il faut remonter à l'ère mérovingienne (entre le Vème et le VIIIème siècle). Leur venue s'explique par la présence de plusieurs sources d'eau sur la colline de Savies, nom de notre quartier à l'époque.
Aujourd'hui notre quartier est surtout source... d'échanges, de convivialité, de mélange, de détente et de flânerie grâce à ses nombreux commerces et boutiques, nouveaux ou d'époque. En effet, certains commerces sont installés dans le quartier depuis longtemps :
- La brulerie de café, où vous pouvez aussi trouver d'excellents thés et infusions, est tenue de père en fils depuis 1955. Actuellement, c'est Gaston BERTHIER, torréfacteur et amateur de jazz qui vous y accueille.
- 1887, Mieux encore, la pâtisserie en face de l'église (dont la vitrine fait envie à toute heure de la journée) est presque aussi ancienne que l'église.
Pour ma part, voici quelques unes de mes adresses préférées :
- La Brigata, fraichement installé depuis le mois de janvier 2019, ce restaurant italien tenu par des architectes reconvertis est tout simplement délicieux. L'accueil y est chaleureux et chaque plat du chef napolitain émerveillera vos papilles. Précision importante les plats sont faits maison, même la pâte des pizzas et la pasta !
196 rue de Belleville 75019.
- Aux Délices des Lilas, allez-y pour sa baguette simple, allez-y pour sa baguette aux céréales, allez-y pour ses pâtisseries, allez-y pour sa gentillesse. Bref, allez-y !
2 avenue de la porte des Lilas 75019.
- Glamour Coiffure, La décoration du salon est chaleureuse, les coiffeuses et coiffeurs sont professionnels et de bons conseils et les prix sont très avantageux !
337 rue de Belleville 75019.
- Le Cerwood Terrasse et sa décoration vous transporte aux confins du Canada dans une ambiance cocoon et chaleureuse. On s'y pose dans le canapé moelleux près de la cheminée déco ou dans le banc-balançoire, sous le grand arbre. Pour l'été, la terrasse est juste parfaite.
On y savoure entre autres des crêpes, des bruschetta et des jus de fruits pressés à la commande !
8 rue Jean-Baptiste Dumay 75020.
- Coiffeur Signature, adossé au Cerwood, il est tout aussi stylé et sympa, et l'accueil de Nina est l'un des meilleurs du quartier.
8 rue Jean-Baptiste Dumay 75020.
- CAVAVIN, Il y a beaucoup de caviste mais celui-ci est mon préféré car il est toujours de bon conseil , peut importe votre budget. Et il connait vraiment ses vins ce qui n'est plus si courant.
150 rue de Belleville 75020.
- Boulangerie le 140
140 rue de Belleville 75020.
- Copytoo, Patron sympa et employé efficace (l'inverse est vrai aussi). Impression de documents ou de photos, sur papier ou sur objet, reliures ou plastifications, réalisation de tampon ou de plaques professionnelles... Bref ils savent tout faire !
159 rue de Belleville 75019.
- La Cagnotte, LE troquet du village. Ambiance décontractée et sans chichi !
13 rue Jean-Baptiste Dumay 75020.
- Pharmacie Bui Nguyen. Le point commun entre tous les employés de cette pharmacie : ils prennent le temps d'écouter votre problème, sont de bon conseil et ne forcent pas à la vente.
249 rue de Belleville 75019.
- Les P'tits Souliers, une gérante adorable qui connait tout des bambins et des souliers. Ici, les conseils sont d'aussi bonne qualité que les chaussures.
13 rue Jean-Baptiste Dumay 75020.
- Les Bières de Belleville, des voisins qui ont créé leur brasserie dans le quartier. Lieu sympa à visiter, et évidemment on peu acheter leur productions. Blondes, Blanches ou I.P.A il y en a pour tous les goûts !
9 rue Jeans Baptiste Dumay 75020.
Mes commerçants préférés
Village Buttes-Chaumont
Nombreux sont les promeneurs des Buttes-Chaumont à déjà savoir que le parc fut construit sur d’anciennes carrières de gypse et de pierres meulières, mais ils sont moins nombreux à connaitre la raison de sa création. Lorsque l’empereur Napoléon III décide d’organiser à Paris l’exposition universelle de 1867, il demande au Barron Haussmann, en charge de l’urbanisation de la ville, de créer plus d’espaces verts. Ce dernier s’attache donc les services du célèbre paysagiste Jean-Charles Alphand. Celui-ci décide alors de transformer les anciennes carrières à l’abandon – et véritable coupe-gorge – en un gigantesque parc urbain.
Sa taille exacte est de 24,7 hectares ! Ce qui en fait le 5ème plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes
Village Buttes-Chaumont
Nombreux sont les promeneurs des Buttes-Chaumont à déjà savoir que le parc fut construit sur d’anciennes carrières de gypse et de pierres meulières, mais ils sont moins nombreux à connaitre la raison de sa création. Lorsque l’empereur Napoléon III décide d’organiser à Paris l’exposition universelle de 1867, il demande au Barron Haussmann, en charge de l’urbanisation de la ville, de créer plus d’espaces verts. Ce dernier s’attache donc les services du célèbre paysagiste Jean-Charles Alphand. Celui-ci décide alors de transformer les anciennes carrières à l’abandon – et véritable coupe-gorge – en un gigantesque parc urbain.
Sa taille exacte est de 24,7 hectares ! Ce qui en fait le 5ème plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes
Village Buttes-Chaumont
Nombreux sont les promeneurs des Buttes-Chaumont à déjà savoir que le parc fut construit sur d’anciennes carrières de gypse et de pierres meulières, mais ils sont moins nombreux à connaitre la raison de sa création. Lorsque l’empereur Napoléon III décide d’organiser à Paris l’exposition universelle de 1867, il demande au Barron Haussmann, en charge de l’urbanisation de la ville, de créer plus d’espaces verts. Ce dernier s’attache donc les services du célèbre paysagiste Jean-Charles Alphand. Celui-ci décide alors de transformer les anciennes carrières à l’abandon – et véritable coupe-gorge – en un gigantesque parc urbain.
Sa taille exacte est de 24,7 hectares ! Ce qui en fait le 5ème plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes
(99,5 ha), le bois de Boulogne (84,6 ha), le Parc de la Villette (55 ha) et le jardin des Tuileries (28 ha).
Le charme des Buttes-Chaumont réside autant dans la diversité de sa faune et de sa flore que dans celle de son architecture, qui se compose notamment d’un lac, d’une grotte, d’une cascade, et qui se mélange à des espaces de jeux pour enfants, des poneys et des « ginguettes ». Et puis bien sûr, son fameux belvédère et son temple de Sybille qui offrent une vue magnifique sur Paris et le Sacré Cœur. Pour les initiés, vous savez que le belvédère n’est accessible que via deux endroits, le pont des suicidés ou bien le pont suspendu (en face du Pavillon du lac), mais il ne faut pas que j’oublie de vous raconter que pour la réalisation de ce pont suspendu, Jean-Charles Alphand a fait appel à un certain Gustave Eiffel !!!
Village Mouzaïa
Difficile de parler du parc des Buttes-Chaumont sans parler du quartier de la Mouzaïa et de ses « villas » bordées de magnifiques maisons. Ces maisons aujourd’hui si prisées des habitants du quartier furent à l’origine construites dans les années 1890-1920 pour y loger la population ouvrière de Paris. Ces maisons avaient – et ont toujours – la particularité d’être ni trop hautes, ni trop grandes car il ne fallait pas que leur poids provoque l’écroulement des anciennes carrières de gypse sur lesquelles elles sont construites. En 1881, la ville de Paris souhaite faire construire des logements pour les habitants les plus modestes et cède donc – à bas prix – ces terrains à des promoteurs privés en contrepartie de l’obligation d’y créer des H.B.M, des Habitations Bon Marché, ancêtres des H.L.M.
Depuis le 6 août 1975, un arrêté a inscrit le quartier de la Mouzaïa et des Buttes Chaumont à l’inventaire des sites pittoresques de la ville pour le protéger. Cet arrêté a été entériné par le Conseil de Paris en mars 1976.
MES COUPS DE CŒURS :
- La villa Le Hameau du Danube, visible depuis la rue du Général Brunet, vers la place de Rhin et Danube.
- La paroisse Saint-Serge-de-Radonège et son jardin, cachée au 93 rue de Crimée. C’est une magnifique église chrétienne orthodoxe russe.
